HomeVRAI OU FAUX ?

VRAI OU FAUX ?

VRAI OU FAUX ?

Il peut être difficile de trouver des sources fiables sur les projets complexes.

Pour vous aider à démêler le vrai du faux, voici des réponses synthétiques à des questions souvent abordées sur le projet du port de Bandol.

Le port n’a pas besoin de faire ces travaux

C’est FAUX.

Les travaux portuaires sont indispensables. L’ensemble des infrastructures concernées sont en fin de vie (elles ont plus de 50 ans) et doivent être remplacées à court terme. C’est le cas des pontons amodiés, de la panne touristique, des pontons carburant et d’accueil, mais aussi des quais qui montrent des signes alarmants de fléchissement et dont les pierres de couronnement tombent régulièrement. Il ne s’agit pas d’un choix d’opportunité mais d’une nécessité technique.

Le port fait d’ailleurs surveiller depuis quelques années ses infrastructures par une société spécialisée dans le suivi de l’état des ouvrages portuaires, qui a préconisé leur remplacement à court terme pour assurer la sécurité des usagers et la continuité de l’exploitation portuaire.

C’est une des raisons pour lesquelles l’enquête publique a conclu à l’intérêt général du projet pour les plaisanciers et les Bandolais.

Dans le projet portuaire, seul le pôle nautique est un choix d’opportunité, puisqu’il n’existe pas actuellement. Il représente moins d’un quart du coût du projet total, sachant qu’il sera lui-même générateur de nouveaux revenus.

Il n’y aura plus de places pour les petits bateaux

C’est FAUX.

Le projet prévoit en fond de bassin la construction de deux nouveaux pontons dédiés aux unités de moins de 7 mètres, ce qui créera une zone capable d’accueillir plus de 200 unités de cette taille, en plus des autres espaces du port accueillant déjà ce type de bateaux. Ainsi, la catégorie des bateaux de moins de 7 mètres restera toujours la plus conséquente dans le port en plus d’être la mieux positionnée dans le bassin.

En effet, les bateaux de petite taille (moins de 7 mètres) resteront très largement majoritaires (42% des postes conte 44% aujourd’hui), et plus de la moitié des postes du port feront moins de 8 mètres.

Le port de Bandol veut devenir un port réservé aux plus riches

C’est FAUX.

Après réalisation des travaux, la taille maximale de bateaux que le port pourra accueillir restera inchangée : environ 40 mètres de longueur. Le nombre de postes prévus pour ces tailles de bateaux restera elle aussi identique.

Derrière cette catégorie dont le nombre de postes se compte sur les doigts d’une main, il restera une dizaine de postes de 20 mètres. Le plus grand bassin du port permettra quant à lui d’accueillir des bateaux de 16 mètres. On sera donc encore très loin de Saint-Tropez ou Antibes !

Ce projet va bétonner Bandol

C’est FAUX.

Le projet de modernisation du port multiplie par 8 les espaces verts sur les quais, va voir la plantation de dizaines d’arbres, et remplace des pontons bétons par des pontons flottants.

Ce sont les contribuables bandolais qui vont financer ce projet

C’est FAUX.

Le projet est intégralement financé par la Sogeba, société gestionnaire du port de plaisance. La ville ne lui verse aucune subvention, c’est même l’inverse : le port verse une redevance annuelle à la commune d’environ 300 000 euros pour gérer le port.

Seules la moitié des garanties d’usage finançant le projet ont été vendues

C’est VRAI.

Le port a vendu aujourd’hui 260 garanties d’usage sur les 500 de prévues, mais c’est prévu ainsi depuis le départ.

Le port a commercialisé ces dernières années les garanties d’usage qu’il est en capacité de fournir aux plaisanciers dans son plan de mouillage actuel. Il s’agit majoritairement de petites places.

Environ la moitié des postes devant être commercialisés en garanties d’usage ne seront créés que lorsque les travaux auront été menés, et seront commercialisés quelques mois avant.

Même en vendant toutes les garanties d’usage, il manquera du financement

C’est FAUX.

Le port disposera de suffisamment de garanties d’usage pour financer le montant des travaux prévus, soit environ 40 millions d’euros. Celles vendues pour l’instant concernent de petits bateaux mais les places à construire concernent davantage des bateaux entre 10 et 16 mètres.

Le projet ne pourra se faire si le port n’arrive pas à tout vendre.

C’est FAUX.

Dans l’hypothèse où le port n’arriverait pas à vendre toutes les garanties d’usage commercialisées, il lui reste d’autres modes de financement. Il peut recourir à l’emprunt pour financer la différence, sachant que le nouveau plan de mouillage permettra de générer davantage de revenus et donc de rembourser d’éventuelles mensualités d’emprunt. Le port dispose également de réserves importantes (4,5 millions d’euros) qu’il pourrait mobiliser si nécessaire.

C'est la commune qui sera mise à contribution si le port n’arrive pas à tout vendre

C’est FAUX.

La Sogeba a en charge le financement des infrastructures portuaires via le contrat de quasi régie qui lui délègue la gestion du port. La ville ne peut abonder ce budget.

Il aurait été plus simple de financer le projet par l'emprunt

C’est FAUX

Faire un emprunt pour financer un projet est la manière la plus simple de faire, en théorie. Mais si le recours à l’emprunt pour des montants limités ou en relais est envisageable, l’obtention d’un prêt couvrant l’intégralité d’un projet d’une telle ampleur n’aurait pas été une affaire simple, et il aurait surtout fallu générer suffisamment de revenus chaque année pour rembourser les mensualités d’emprunt et les intérêts. 

S’il avait fallu financer 41 millions d’euros sur 15 ans (durée restant de la concession), aux taux actuels, cela équivaudrait à rembourser 3,5 millions d’euros par an.

La location des postes d’amarrage génère actuellement un peu plus de 3 millions d’euros par an de chiffre d’affaires et couvre les frais d’exploitation courants du port. Pour générer 3,5 M€ de plus pour couvrir les échéances de prêt, le port n’aurait donc eu d’autre choix que d’augmenter les tarifs de manière considérable (plus que doublés dans l’exemple donné), impactant l’ensemble des usagers.

Le recours à l’emprunt n’est donc pas la solution pour financer l’ensemble du programme. Il ne peut venir éventuellement qu’en appoint pour financer des besoins résiduels de quelques millions d’euros.

Le nombre de places au port va diminuer

C’est VRAI.

Le port devrait atteindre dans la nouvelle configuration environ 1450 postes, contre 1600 déclarés précédemment. Il faut toutefois nuancer la différence entre avant et après.

La panne amodiée, qui va être détruite, pouvait accueillir environ 500 bateaux, et la panne touristique environ 150. Ces pannes, construites dans les années 70, avaient des postes particulièrement étroits, correspondant aux dimensions des bateaux de l’époque. Depuis, la largeur des bateaux a augmenté, et le port doit élargir les postes afin que les plaisanciers puissent continuer à y mettre les bateaux actuels. L’élargissement des postes diminue donc forcément le nombre de postes disponibles.

Par ailleurs, environ 150 places de moins de 7 mètres n’étaient pas exploitables toute l’année car très exposées : proches de l’entrée du port (panne touristique flottante, bout de la panne amodiée) ou de dimensions atypiques (4 mètres). Le port n’y mettait plus de bateaux les 3/4 de l’année car le taux de sinistralité était trop élevé et générait beaucoup d’insatisfaction des usagers.

Les plages de la ville devront fermer durant les travaux

C’est VRAI et FAUX

Tout d’abord, seule la plage centrale est concernée. Sur demande de l’ARS (Agence Régionale de Santé), elle devra être fermée à la baignade, mais uniquement pendant la période de dragage. Celle-ci sera effectuée à l’hiver 2027, ce qui impactera donc peu l’activité baignade.

Les travaux seront systématiquement suspendus en juillet et en août, ils ne pourront donc pas entraîner de fermeture sur cette période.

En dehors de ces deux périodes, un suivi régulier de la qualité des eaux de baignades est prévu dans le dispositif de suivi environnemental du chantier. Si malgré toutes les mesures de limitations prévues, les contrôles sanitaires le rendaient nécessaire, la Commune interdirait par voie d’arrêté la baignade si besoin.